brief

Genre, sécurité foncière et gouvernance des paysages

by Nayna Jhaveri
Open Access | CC BY-4.0
Citation
Jhaveri, Nayna. 2021. Genre, sécurité foncière et gouvernance des paysages. PIM Flagship Brief November 2021. Washington, DC: International Food Policy Research Institute (IFPRI). https://doi.org/10.2499/p15738coll2.135011

Les relations entre hommes et femmes dans les ménages et les communautés jouent un rôle structurant dans l’exercice des droits fonciers — tels que l’accès, l’utilisation et la gestion des terres et des diverses ressources naturelles — dans les paysages multifonctionnels. Ces droits peuvent s’appuyer sur une reconnaissance juridique ou des accords fonciers coutumiers. Les femmes disposent généralement de droits fonciers plus limités que les hommes, tant au niveau de l’éventail des droits à faire valoir que de leur pouvoir de décision sur ces droits. Par ailleurs, leurs droits sont souvent plus informels que ceux des hommes, sachant qu’elles doivent les négocier pour utiliser — de manière privée ou collective — des terres et des ressources naturelles. Ces différences entre hommes et femmes découlent des schémas décisionnels et de gouvernance en vigueur dans les ménages et les communautés. Dans les paysages ruraux des pays en développement, le portefeuille de moyens de subsistance d’un ménage est généralement affecté par la dynamique de genre à l’oeuvre dans la mosaïque des différentes niches foncières. Ainsi, les femmes peuvent accéder facilement aux potagers familiaux privés (forme de niche foncière) pour récolter des légumes, des fruits et des plantes médicinales, mais plus difficilement aux arbres des forêts collectives pour récolter du bois et le vendre au marché.